Après une formation au pôle supérieur de Lille puis au Conservatoire national Supérieur de Musique et de danse de Paris, Louis Dechambre, pianiste chef de chant de la promotion GO 25/26 s'illustre cette saison dans de nombreux concerts et récitals. Découvrez son parcours, ses aspirations et ses projets futurs !
Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours artistique ?
Je suis entré dans le monde de la musique par la harpe. Petit, j’étais fasciné par le son de cet instrument. Le piano s’est ensuite imposé à moi car je souhaitais aborder un plus vaste répértoire. Ces deux aspects - la couleur du son et la découverte du répertoire - me passionnent toujours autant. J’ai étudié à Lille, au Pôle Supérieur, au CNSM de Paris, puis au Conservatoire Royal de Mons, où j’ai suivi la classe de direction. Les études supérieures m’ont permis d’acquérir une exigence et une curiosité toujours plus grande
Comment avez-vous pris le chemin de l’opéra et de la musique en général ?
Encore une fois, c’est l’amour du répertoire ! Ce sont aussi les rencontres, à commencer par celle avec Jean-Michel Dayez, mon professeur de piano à Lille, qui m’a profondément marqué. Il y a aussi eu un très bon ami pianiste avec qui nous passions des journées à déchiffrer des transcriptions de symphonies pour quatre mains (Beethoven, Mahler…). En ce qui concerne l’opéra, je m’y suis intéressé tardivement, quand j’ai rencontré ma compagne, qui est chanteuse. Elle m’a fait découvrir beaucoup de lieder et mélodies, que nous avons lus ensemble, et d’opéras.
Quel est votre premier souvenir d’opéra
Sans hésiter, Cendrillon de Massenet que j’ai vu à l’Opéra de Lille en 2012, dans une production de Laurent Pelly. J’avais eu des billets de dernière minute très bien placés. Pour quelqu’un comme moi qui était plutôt habitué aux concerts symphoniques et aux récitals, ce fut un choc ! La mise en scène très colorée, l’effervescence sur scène, l’enthousiasme de l’orchestre… j’en suis ressorti complètement conquis !
Pouvez-vous revenir sur un moment musical marquant ? un concert, une production en particulier ?
J’aimerais évoquer un projet très récent, la production des Noces de Figaro de Mozart au CNSMDP dirigée par Paul Daniel et mise en scène par Mariame Clément, où je jouais le continuo. Voir le travail fait sur la psychologie des personnages, voir comment ils se développaient sur scène, et comment les idées des uns et des autres (metteuse en scène, chanteurs, chef…) se répondaient, se nourrissaient… Tout cela m’a fasciné ! Le résultat était impressionnant !
Qu'est-ce qui vous plait dans l'opéra ?
L’amour de la voix, de la musique et du théâtre ! C’est un genre extrêmement riche, où plusieurs mondes se rencontrent (compositeur, librettiste, interprètes, metteur en scène…), tous animés par une volonté commune d’exprimer une idée. C’est cette recherche et cette alchimie qui me plaisent autant !
Quel est selon vous le rôle d’un pianiste chef de chant dans notre société actuelle ?
Question difficile ! Je pense qu’il est multiple, c’est un métier avec tant de visages qu’il n’est pas évident d’en donner une définition. Je crois que le point commun serait la capacité de chercher avec le chanteur, prendre en compte toutes ses problématiques et l’aider à toujours aller plus loin.
POuvez-vous nous parler de vos prochains projets ?
J’ai de nombreux concerts en perspective, en musique de chambre et avec chanteurs. En attendant, je termine mon Master de chef de chant au CNSMDP dans la classe d’Erika Guiomar et poursuis celui d’accompagnement vocal avec Anne Le Bozec. Je travaille également régulièrement avec le compositeur Orlando Bass dont je joue l’Opéra Malbouffe, et sa pièce pour ensemble Ô.
Avez-vous un répertoire de prédilection ? Une oeuvre que vous rêvez d'accompagner ?
Wagner : Tristan et Iseult.
Quelles sont vos dernières découvertes culturelles ? un film, un livre, un artiste à nous partager ?
Je vous recommande « Douglas is cancelled ». J’ai beaucoup aimé cette série qui questionne sur notre manière de recevoir l’information.