Je m’appelle Héloïse Poulet, je suis soprano et je suis originaire de Solesmes dans le Nord de la France. J’ai commencé à étudier la musique au Conservatoire intercommunal de Solesmes puis j’ai poursuivi mes études au Conservatoire Eugène Bozza de Valenciennes, où j’y ai découvert l’art lyrique. Après l’obtention de mon Baccalauréat, j’ai étudié la musicologie à l’Université de Lille tout en continuant mes études de chant à Valenciennes. Ayant obtenu le Prix Jeune Talent au Concours International Opera Grand Avignon et le prix du Centre Français de Promotion Lyrique en 2019, j’ai continué mes études supérieures de chant à l’École Normale de Musique de Paris Alfred Cortot dans la classe de Daniel Ottevaere. J’ai entamé ma carrière depuis 2021.

J’ai commencé la musique dès mon plus jeune âge, d’abord avec des cours d’éveil musical, puis du solfège, et j’ai débuté la clarinette à cinq ans. La musique, qu’elle soit classique, actuelle, traditionnelle ou populaire, a toujours occupé une immense place dans ma vie. Bien que mes premières années aient été en grande partie autodidactes, la pratique du chant a toujours fait partie de mon quotidien, tant au conservatoire qu’à la maison. Je ne connaissais pratiquement rien de l’opéra, mais un jour, alors que j’imitais un timbre de voix « opératique », ma mère a décidé de me faire rencontrer un professeur de chant.

Mon premier souvenir est de découvrir Anna Netrebko dans ma chambre, sur YouTube, dans La Traviata mise en scène par Willy Decker, ou encore Elina Garanca et Roberto Alagna dans Carmen mise en scène par Richard Eyre. Mais la première production d’opéra à laquelle j’ai assisté était Rodelinda de Haendel à l’Opéra de Lille, dirigé par Emmanuelle Haïm et mis en scène par Jean Bellorini.

Ma participation à la Finale des Voix Nouvelles à la Salle Favart reste un souvenir particulièrement marquant, tant par la proximité du public que par les encouragements et l’enthousiasme rares qui se sont manifestés. Ce fut un véritable moment de partage, un instant gravé dans ma mémoire que je ne suis pas prête d’oublier.

J’aime la connexion entre toutes les formes d’Art : la musique, le théâtre, la littérature, la danse, la construction des décors, la fabrication des costumes… Et j’aime savoir que l’on apporte son propre talent pour réaliser quelque chose de plus grand que soi, quelque chose qui nous dépasse. Chacun apporte sa pierre à l’édifice dans le but de raconter une histoire à un public, de lui délivrer un message, des idées pour le questionner, l’inspirer, le bouleverser. C’est selon moi ce qui rend l’opéra si passionnant.

L’artiste lyrique a un rôle de “porte-parole” des œuvres et compositeurs qui sont destinés au public. Il s’agit presque de muséologie. Nous sommes au service des compositeurs, librettistes, mais aussi chefs d’orchestre et metteurs en scène pour restituer des œuvres aux auditeurs.

En mai, je serai Parthénis dans La Belle Hélène d’Offenbach à l’Opéra de Toulon et Clorinda dans La Cenerentola à l’Opéra de Luxembourg. En juin, je serai Zerline dans Les Brigands à l’Opéra Garnier. En novembre 2025, je serai La Carlotta dans une adaptation théâtrale du Fantôme de l’Opéra au Théâtre Royal du Parc à Bruxelles. En avril 2026, je chanterai le Page et Jacotte dans La Belle au Bois Dormant de Pauline Viardot. Au cours de l’année 2026, j’incarnerai le rôle titre de Soffia dans Le Sang du Glacier de Claire-Mélanie Sinnhuber pour le projet Opéra Itinérant produit par l’Opéra de Lyon.

Je ne considère pas avoir de répertoire de prédilection. Je rêve d’interpréter le rôle de Thérèse dans Les Mamelles de Tirésias de Poulenc.

Je suis récemment allée au Théâtre des Champs-Élysées découvrir la production de Werther mise en scène par Christof Loy, que j’ai trouvée absolument époustouflante. Au cinéma, le film L’Amour Ouf de Gilles Lellouche est la dernière découverte qui m’a particulièrement bouleversée.